Quand on grandit à Zermatt, impossible d’échapper à la pratique du ski. Surtout si l’on a comme père ou oncle Pirmin Zurbriggen, l’un des plus grands athlètes de ski alpin des années 1980. Avec 40 victoires en Coupe du Monde, il compte parmi les skieurs les plus titrés de tous les temps. Ses enfants, en revanche, se sont vite détournés d’une carrière dans le ski pour se consacrer à une toute autre passion : la musique. 

Enfants déjà, les frères et sœurs Elia, Maria et Pirmin Junior, leur cousine Romaine et leur cousin Joel jouaient ensemble de la musique lors de fêtes de famille. C’est en 2012, à Noël, que leur pratique musicale occasionnelle s’est transformée en projet de groupe. En guise de cadeau, chacun a alors reçu un petit instrument, symbole de leur musique. Leurs parents leur ont aussi offert un local musical, si petit qu’il pouvait tout juste accueillir une batterie. Reprenant tout d’abord des titres d’autres artistes, le groupe a rapidement commencé à écrire ses propres chansons. Le premier album des cinq musiciens est sorti en 2018 : le monde musical suisse a dès lors pris conscience des sérieuses ambitions de cette troupe familiale valaisanne. Après une longue pause, un concert donné durant l’été 2022 a rallumé leur flamme. C’était une évidence, ils ne comptaient pas s’arrêter là. 

Le processus s’est enclenché. Au printemps 2023, le groupe a sorti plusieurs singles puis, dès l’automne 2023, son deuxième album, «Below Zero», marqué par des chansons d’une grande sensibilité. L’album propose une introspection, une recherche au plus profond de l’âme, traitant des destins individuels et du sens de la vie. Mais qui, parmi les cinq membres du groupe, écrit les chansons ? « L’un ou l’une d’entre nous propose une idée, soit une mélodie chantée ou jouée à la guitare, soit un texte. Puis chacun donne son avis et nous terminons la chanson ensemble. C’est ce qui nous caractérise et enrichit autant notre musique », explique Romaine. Une autre spécificité est consituée par le fait que les cinq membres du groupe chantent. 

Le nom du groupe fait référence à sa localité d’origine et à la passion de ses membres pour l’hiver et le ski. Lorsqu’ils jouent de la musique ensemble, ils oublient tout ce qui les entoure. Ils peuvent laisser leur esprit s’évader au loin et profiter totalement du moment présent, comme lors d’une promenade en pleine nature. « Faire de la musique, c’est laisser la vie suivre son cours », affirme Romaine. Cela se reflète aussi dans leur musique : les sonorités douces apportent un aspect folk et les mélodies et les voix accrocheuses transmettent la sérénité.  

Entourés par de majestueuses montagnes, de la neige et des glaciers, les cinq membres de Wintershome se sentent ici chez eux. Le vent glacial soufflant contre leur visage, les yeux rivés sur les montagnes enneigées et les skis aux pieds : tel est leur univers. Mais l’hiver est bien plus qu’une saison. C’est à cette période qu'ils se ressourcent, qu'ils aiment passer leur temps libre et qu'ils puisent l’inspiration pour leurs chansons. L’étincelle dans leur regard lorsqu’ils évoquent Zermatt et le ski suffit à s’en convaincre. 

Personne ne s’étonnera de savoir qu’ils passent chaque minute disponible sur les pistes. Et en la matière, l’offre à Zermatt est immense : environ 200 kilomètres de pistes, répartis sur les trois secteurs de Sunnegga-Rothorn, du Gornergrat et du Matterhorn Glacier Paradise, attendent d’être arpentés. Que l’on souhaite faire le plein d’adrénaline en dévalant les pistes noires à plus de 60 pour cent ou profiter de descentes plus douces face à un panorama unique, la station offre des pistes adaptées à chaque envie. Le vaste choix proposé garantit une expérience des plus diversifiées. 

Pour Romaine, la plus belle piste est la numéro 28, dénommée « White Hare ». Sa particularité : son grand-père l’aurait lui-même baptisée. Depuis la station supérieure de Hohtälli, la longue piste rouge comporte des passages où les sensations fortes sont garanties, en alternance avec de sympathiques virages. Pirmin apprécie les défis. Sa piste de prédilection est la numéro 8, « Obere National ». Avec une pente atteignant les 61 pour cent environ, cette piste noire met les jambes à rude épreuve. 

Le domaine skiable ne serait pas aussi renommé et apprécié s’il ne proposait pas une offre adaptée à tous les fans de glisse. En plus de ses pentes raides et exigeantes, les amateurs de sports d’hiver y trouveront aussi des pistes faciles, très douces et relaxantes. Celles caractérisées comme « slow slopes » sont particulièrement adaptées aux débutants et aux skieurs amateurs. Chacun peut y évoluer à son propre rythme.

La piste descendant jusqu’à la station constitue la cerise sur le gâteau à la fin d’une belle journée de ski. Cette dernière est particulièrement longue, partant depuis la station de montagne la plus haute d’Europe, le Matterhorn Glacier Paradise, située à environ 3883 mètres d’altitude et offrant pas moins de 2263 mètres de dénivelé. Celles et ceux qui préfèrent fournir des efforts plus modérés suivront le conseil de Maria : la plus belle des pistes est à ses yeux la numéro 14, dénommée « Kumme ». Cette piste bleue descend tranquillement du Rothorn jusqu’à Kumme. Pour la descente jusque dans la vallée, les skieurs suivent ensuite les pistes 15, 9 et 2 qui les mènent à l’entrée du village.

Sa taille impressionnante n’est pas le seul atout du domaine skiable. Ici, la saison est aussi particulièrement longue : lorsque les conditions d’enneigement le permettent, le domaine skiable ouvre dès le mois de novembre et ferme début mai. 

Rien n’ouvre davantage l’appétit qu’une journée au grand air. Pour refaire le plein d’énergie, les pistes de ski sont bordées d’un choix varié de restaurants et de cabanes de ski. L’offre culinaire y est impressionnante : outre les spécialités typiquement suisses, le village de montagne se distingue par une densité record de restaurants gastronomiques. 

Le lancement de la Coupe du Monde de ski débute en novembre avec la descente de la piste « Gran Becca ». Avec un départ à près de 3800 mètres d’altitude, il s’agit du circuit le plus élevé de toute la Coupe du Monde. Les athlètes dévalent 885 mètres de dénivelé sur 3,7 kilomètres à une vitesse de pointe pouvant atteindre environ 135 km/h. Pour les spectateurs, l’attrait particulier de la « Gran Becca » ne réside pas uniquement dans son décor naturel unique, entouré par plusieurs sommets de plus de 4000 mètres. Depuis la zone d’arrivée de la course, près des deux tiers de l’ensemble du parcours sont visibles. Pour les mordus de ski, cet événement constitue un temps fort sans équivalent.